Paris: se contracte sous une pluie de résultats
information fournie par Zonebourse 30/10/2025 à 11:35
Très attendue hier soir, la décision de la Fed de baisser ses taux directeurs de 25 points de base pour la deuxième fois consécutive était largement anticipée par les marchés. À Wall Street, un petit mouvement de retrait a néanmoins suivi la conférence de presse de son président, Jerome Powell, qui a laissé entendre qu'une nouvelle réduction du loyer de l'argent à l'issue de la réunion de décembre n'avait rien d'acquis.
Le patron de la banque centrale américaine a estimé que le marché du travail restait robuste, malgré son ralentissement en cours, et que le PIB des États-Unis demeurait en expansion, quoiqu'à un rythme désormais plus modéré.
Mais les analystes semblent surtout s'inquiéter de la division inhabituelle affichée par le comité de politique monétaire (FOMC) de la Fed, un gouverneur ayant voté en faveur d'une baisse de taux de 50 points de base (Stephen Miran) et un autre s'étant prononcé pour un 'statu quo' (Jeffrey Schmid).
'Dès son propos introductif, Jerome Powell a insisté sur les vues 'très divergentes' au sein du FOMC', relève Bastien Drut, responsable de la stratégie et des études économiques chez CPR AM. 'Il est vraiment très rare qu'un président de banque centrale insiste de cette manière sur les divisions', souligne l'économiste.
Les marchés d'actions américains ont achevé la séance de mercredi sur une note hésitante dans le sillage de ces annonces, avec un repli de près de 0,2% pour le Dow Jones, tandis que le Nasdaq parvenait à s'octroyer une progression de plus de 0,5% grâce à la forme toujours étincelante de Nvidia, qui a franchi hier le cap des 5000 milliards d'euros de capitalisation, une première dans l'histoire boursière mondiale.
De son côté, la BCE rendra sa décision de politique monétaire aujourd'hui à 14h15, avant la conférence de presse de sa présidente, Christine Lagarde, qui débutera 15 minutes plus tard.
Aucune décision majeure n'est attendue du côté de Francfort, ce qui n'empêchera pas les investisseurs de se montrer à l'affût du moindre signe permettant d'anticiper le calendrier des prochaines baisses de taux.
Sur le front des statistiques, la croissance du PIB de la France en volume accélère au troisième trimestre 2025, atteignant un rythme de 0,5% par rapport au trimestre précédent, après une hausse de 0,3% au deuxième trimestre, selon une première estimation dévoilée par l'Insee ce matin.
La demande intérieure finale (hors stocks) a contribué pour +0,3 point à la croissance, la formation brute de capital fixe étant repartie modérément à la hausse (+0,4%) tandis que la consommation des ménages a gardé son rythme (+0,1%).
Par ailleurs, le PIB corrigé des variations saisonnières a augmenté de 0,2% dans la zone euro et de 0,3% dans l'UE, au 3e trimestre 2025 par rapport au trimestre précédent, selon une estimation rapide préliminaire d'Eurostat, après des hausses respectives de 0,1% et 0,2% au 2e trimestre.
De son côté, l'économie allemande est demeurée stable au troisième trimestre, toujours pénalisée par la faiblesse des exportations, montre la première estimation du produit intérieur brut (PIB) publiée jeudi par Destatis. Ainsi, le PIB de la première économie d'Europe est demeuré inchangé sur la période allant de juillet à septembre en comparaison des trois mois précédents, contre une baisse de 0,2% au deuxième trimestre, révisée après une précédente lecture de -0,3%, ce qui faisait suite à deux trimestres consécutifs de croissance. Sur un an, la croissance ressort à 0,3%.
À l'international, la rencontre entre le président états-unien Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping s'est soldée dans la nuit par quelques avancées de nature à apaiser les tensions commerciales entre les deux pays.
Pékin a prévu de reprendre l'achat de soja américain et de s'attaquer au commerce du fentanyl, tandis que Trump s'est dit prêt à réduire certains tarifs douaniers.
'Cependant, les restrictions sur les microprocesseurs américains restent en suspens et le sujet de Taïwan n'a pas été abordé, ce qui fait que cet accord temporaire ne devrait avoir que peu d'impact dans l'immédiat sur les marchés', tempèrent ce matin les stratèges de Danske Bank.
Un autre élément susceptible de soutenir la cote est l'accueil positif réservé aux premières publications de résultats des 'Sept Magnifiques', qui ont, dans l'ensemble, dépassé les attentes.
Alphabet, la maison-mère de Google, a notamment fait état de performances jugées 'exceptionnelles' grâce au développement de l'IA, ce qui lui valait une progression de 7% dans les échanges après la clôture.
Microsoft a également dépassé les attentes sur le trimestre écoulé, mais les analystes s'inquiétaient des importantes dépenses d'investissement dans l'IA consenties par le géant des logiciels, ce qui se traduisait par un recul de plus de 3% de son titre en cotations électroniques.
Sur le marché des changes, l'euro stagne autour de 1,161 USD avant les décisions de politique monétaire de la BCE.
Les rendements souverains américains se tendent de nouveau dans l'anticipation d'une Fed moins accommodante, le taux du papier à dix ans revenant au-dessus de 4,05%.
Sur le Vieux Continent, le rendement du dix ans allemand reste figé autour de 2,62%, tout comme celui de l'OAT à même échéance qui reste stable à 3,40%.
Dans l'actualité des sociétés Stellantis a enregistré un chiffre d'affaires net de 37,2 milliards d'euros au troisième trimestre 2025, en progression de 13% sur un an. Adrien Brasey, chargé du dossier chez AlphaValue, s'attend à 'une réaction de marché modérée, voire négative', 'compte tenu du fort rebond de 21% du cours de l'action sur le dernier mois'.
Schneider Electric affiche un chiffre d'affaires du 3e trimestre 2025 en croissance de 4,4% à 9,72 milliards d'euros en données publiées (+9% en organique). La société confirme son objectif 2025 d'une croissance organique de l'EBITA ajusté entre +10% et +15%, découlant notamment d'une croissance organique de son chiffre d'affaires entre +7% et +10%, et impliquant une marge d'EBITA ajusté entre environ 18,7% et 19%.
Crédit Agricole SA publie un résultat net part du groupe (RNPG) en hausse de 10,2% à près de 1,84 milliard d'euros pour le 3e trimestre 2025, avec un résultat brut d'exploitation en progression de 7,7% à 3,01 MdsEUR.
Enfin, Société Générale dévoile pour le 3e trimestre 2025 un résultat net part du groupe en hausse de 18,7% (en organique) à 1,52 milliard d'euros, soit une rentabilité sur actifs nets tangibles (ROTE) de 10,7%, contre 9,6% un an auparavant.
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